Rencontrer les communes, renforcer les liens : la supracommunalité en action dans la Province de Namur

Aller à la rencontre du terrain : une évidence

Depuis le début de cette année, avec mes collègues du Collège provincial, nous avons souhaité sortir des murs de la Maison Administrative Provinciale pour aller à la rencontre des communes. Pas de discours abstrait : du concret, des échanges, des sourires, des questions directes.

Aujourd’hui, plus de vingt communes ont déjà été visitées : de Viroinval à Gedinne, de Ciney à Sambreville, en passant par Fosses-la-Ville, Rochefort ou Walcourt. D’autres suivront bientôt, comme Dinant, Gembloux, Namur ou Mettet. Ces rencontres, souvent simples et franches, confirment une chose : la Province a un rôle primordial à jouer.

Pourquoi cette démarche ? Pour mieux collaborer.

Tout est parti d’une enquête menée auprès des 38 communes du territoire namurois. L’objectif était clair : mieux cerner leurs attentes, identifier leurs priorités et redéfinir la place de la Province dans un futur pacte de supracommunalité.

Les résultats parlent d’eux-mêmes :

• 28 communes ont répondu, soit près de 74 % du territoire ;

• toutes ont exprimé leur intérêt pour rencontrer le Collège provincial ;

• et 100 % des répondants considèrent la Province comme un partenaire utile et légitime pour développer la supracommunalité.

  
  

Cette enquête confirme qu’il y a une vraie envie de coopération, de dialogue et de proximité. Les communes ne veulent pas de grandes structures éloignées, mais des relais concrets, capables de mutualiser des moyens, de partager des expertises, d’apporter des solutions pratiques.

La supracommunalité : concrètement, c’est quoi ?

Derrière ce mot un peu technique, il y a une idée simple : travailler ensemble là où les frontières communales s’effacent. C’est, par exemple, coordonner la gestion des zones de secours, mutualiser les pools de compétences RH, collaborer sur la propreté publique, la Culture ou encore la formation des agents communaux.

Les thématiques prioritaires citées par les communes sont claires :

• Zones de secours et gestion des risques,

• Propreté et incivilités,

• Culture et formation,

• Ressources humaines et mutualisation de compétences.

Autant de domaines où la Province dispose déjà d’outils et d’équipes compétentes, et où elle peut amplifier son appui.

Des échanges humains avant tout

Ce qui ressort de ces visites, au-delà des chiffres, c’est l’importance du contact humain. Rencontrer les bourgmestres, échevins, directeurs généraux, c’est aussi comprendre la réalité du terrain, les défis quotidiens, les petites victoires locales.

Chaque échange, qu’il se tienne dans une salle communale, un centre culturel ou une école, apporte une vision plus juste du rôle de la Province : celui d’un partenaire de proximité, pas d’une administration lointaine.

Plusieurs communes ont d’ailleurs souligné le besoin de rencontres régulières et thématiques, d’une communication plus directe et d’une meilleure visibilité des services provinciaux. C’est exactement ce que nous mettons en œuvre.

La Province, partenaire naturel des communes

En matière de supracommunalité, la Province est un maillon de cohérence. Elle relie, elle soutient, elle accompagne. Les communes ont identifié plusieurs leviers de collaboration privilégiés :

• le droit de tirage (21 communes),

• la mise à disposition gratuite d’agents provinciaux (16 mentions),

• et les subventions ciblées (12 mentions).

  
  

Mais la demande la plus forte, et la plus parlante, concerne la décentralisation de nos services. Les communes souhaitent voir la Province encore plus présente dans les domaines de la Culture et du Vivre Mieux — deux secteurs où nous agissons déjà, mais que nous devons continuer à renforcer, au plus près du terrain.

Une vision partagée de l’avenir

Ces échanges de terrain nourrissent une conviction : la supracommunalité n’est pas un concept administratif, c’est un état d’esprit. C’est la volonté de travailler ensemble, avec souplesse, écoute et confiance, pour répondre aux besoins réels des citoyens.

Chaque commune a sa taille, son histoire, ses spécificités. Mais toutes partagent une même attente : une Province qui écoute, qui relie, et qui agit. Et c’est exactement la voie que nous voulons suivre.

En conclusion : un territoire plus uni

À travers cette démarche, nous ne faisons pas seulement une tournée des communes : nous construisons une dynamique commune. Les chiffres le montrent, les échanges le confirment : la Province de Namur est et restera un acteur de proximité essentiel, au service des communes, et donc de leurs habitants.

Je remercie sincèrement toutes celles et ceux que nous avons déjà rencontrés pour leur accueil, leur franchise et leurs idées. Et je me réjouis de poursuivre ces visites dans les semaines à venir : c’est ensemble que nous ferons vivre la supracommunalité.